Site web de la sculptrice Solenn Hart.
Née à Lannion dans les Côtes d'Armor (Bretagne) en Juillet 1976 de parents artistes, je fais mes premiers pas dans l'atelier de mon père céramiste en jouant avec des petits bouts d'argile, fascinée par le travail de la terre, le modelage, le tournage, l'émaillage.
Mes meilleurs souvenirs sont les cuissons dans le four à bois, la couleur de la terre qui varie avec la température, le crépitement des braises incandescentes, l'odeur chaude des briques réfractaires.
Le défournement: moment crucial qui révèle enfin la pièce terminée.
De 1991 à 1995 je travaille auprès de Xavier Duver, sculpteur, et à l'Atelier de sculpture de Tournon en Ardèche où j'apprends diverses techniques de modelage, de moulage, de patines, et me découvre une réelle passion pour la sculpture figurative.
Je séjourne ensuite six années dans les Pyrénées Catalanes, en Espagne, années durant lesquelles j'approfondis ma compréhension de la terre.
Solenn Hart, sculpteur en Dordogne
Solenn Hart travaille sur la finition d'une sculpture de couple en argile rouge.
Depuis 2003 je me consacre entièrement à la sculpture dans mon atelier de Rouffignac Saint Cernin de Reilhac en Dordogne. Je travaille exclusivement avec des argiles de première qualité que j'importe directement de Catalogne.
L'argile chamotée me permet de réaliser des sculptures comportant des volumes très contrastés: une même sculpture peut concentrer une masse importante pour les corps enlacés et une faible masse de terre pour les jambes, les mains. D'autres argiles pourraient, dans de telles conditions, se fendre ou se déformer; celle-ci a un excellent comportement, y compris lors de la cuisson.
L'argile à faïence rouge est très plastique et permet d'obtenir une surface plus lisse.
J'utilise parfois des terres à grès qui donnent une surface satinée, plus fragiles lors de la cuisson.
Ma technique consiste à visualiser une posture, éventuellement à l'aide de quelques croquis, à ajouter les morceaux d'argile pour former les corps.
Je laisse durcir quelques jours cette première forme puis je la re-travaille. Ajoutant de la terre, la modelant et la creusant jusqu'à ce que les corps s'harmonisent et s'affinent.
Je travaille souvent sur plusieurs sculptures à la fois passant de la mise en forme de l'une à la finition d'une autre.
Quand la terre est tout à fait sèche, après plusieurs semaines, la sculpture peut partir à la cuisson.
Une fois mon four rempli, je fais une première cuisson de séchage pour éliminer toute trace d'humidité, puis je cuis entre 960 et 1150° selon les terres utilisées pour les sculptures. Ensuite, lorsque le four a refroidi sous 100°, je peux l'ouvrir et voir si toutes les pièces ont résisté.
J'attache une importance toute particulière au traitement de surface et protège toutes les sculptures avec vernis, cires ou huiles dures selon la teinte et le satiné recherchés.