Parties intégrantes du paysage et du patrimoine de la ville, les fontaines Wallace, les colonnes Morris, les bancs publics, réverbères ou bouches de métropolitain sont autant d'ouvrages de fonte qui parsèment le quotidien des habitants de Paris.
Philanthrope anglais né à Londres en 1818, Richard Wallace fut rendu célèbre par les "Fontaines Wallace" dont il dota Paris au lendemain de la guerre de 1870.
Il est aussi connu pour la riche " Collection - Wallace " d’art européen constituée par sa famille qu’il completa inlassablement. Celle-ci est aujourd’hui visible à Londres.
Pendant sa vie, Richard Wallace rencontra des artistes tels que Baudelaire, Théophile Gautier et Flaubert. Il acheta de nombreux objets d’art :des toiles de Fragonard, Van Dyck, Vélasquez ou Rembrandt font notamment partie de sa collection...
Moins connu pour son immense Å“uvre charitable au profit des Parisiens, entre autre pendant le siège de Paris en 1870-71, il fut tout de même célèbré comme le "bienfaiteur de Paris" avant de tomber dans l’oubli. En effet, lorsqu’en 1870, il hérita de la fortune de son père Lord Seymour Hertford (d’environ 60 millions de francs accompagnée de divers biens immobiliers en France et en Angleterre), Wallace en consacra une partie pour soulager les difficultés des Parisiens assiégés par les Prussiens.
Sensibilisé par les années de guerre franco-prussienne, le siège de Paris et la Commune, il se montra généreux pour les Parisiens, marqués par la misère et le manque d’eau subis au cours de ces éprouvantes années.C’est ainsi qu’il offrit à la Ville de Paris « 50 fontaines à boire, à installer aux endroits les plus utiles pour permettre aux passants de se désaltérer ».
Son dévouement le poussa même à rester dans sa villa parisienne alors assiégée, afin de pouvoir être là où on avait besoin de lui, plutôt que de se réfugier dans une de ses luxueuses propriétés. Richard Wallace mourut à Neuilly sur Seine en 1890.
Les fontaines Wallace sont des points d’eau potable publics qui se présentent sous la forme de petits ouvrages en fonte de couleur vert profond, par souci de discrétion, d’harmonie avec les parcs et allées boisées et comme beaucoup du mobilier urbain de leur époque.
On en distingue quatre modèles : le grand modèle à caryatides, la fontaine en applique, celle à colonettes et le petit modèle poussoir.
Elles tiennent leur nom de l’anglais Richard Wallace, leur concepteur et financier.
Selon la Mairie de Paris, 108 fontaines Wallace élevées sur des places, dans des rues ou jardins de Paris abreuvent depuis 1875, promeneurs, habitants et sans domiciles à qui elles sont indispensables.
Pourtant du 15 mars au 15 novembre, l’alimentation en eau leur est coupée car il y a des risques que le gel endommage leur plomberie.
Si les fontaines Wallace sont tout d’abord implantées et natives de Paris, leur succès les a fait s’échapper de la capitale et parcourir le monde...
En France tout d’abord, on en trouve à Versailles (sur la place Charost), à Toulon (à l’entrée des halles principales), à Toulouse (sur les places Saint Georges et Laganne, dans les jardins du Grand Rond et des Plantes), à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle (au terminal 2C), à Dunkerque (face au palais de Justice), à Marseille (près du palais Longchamp, à l’intersection de la rue des Trois Rois et de la rue des Trois Mages), à Bordeaux (cours Xavier Arnozan notamment), à Nantes, ville d’origine de leur sculpteur (Cours Cambronne, dans le jardin des Plantes, dans le parc de la Gaudinière, place de la Bourse) et même par delà les océans puisqu’ à Saint Denis de la Réunion (dans le jardin de l’Etat).
A l’étranger, différents pays en ont adoptées, comme l’Afrique du Sud, le Canada, le Brésil, l’Espagne (à Saint Sebastien), le Canada, les Etats Unis (à la Nouvelle-Orleans), la Grande Bretagne, la Jordanie, la Suisse, le Mozambique, etc.
Enfin, certains particuliers, amateurs d’art ou artistes eux même, en ont acquérit pour leur plaisir et collection personnelle, comme Brigitte Bardot ou Maurice Chevalier (dans sa propriété de Marne la Coquette).