Agropolis-Museum est un lieu de recherche, de culture et de communication sur les systèmes alimentaires d'hier et d'aujourd'hui.
Se nourrir est une nécessité, à laquelle les hommes ont répondu par des systèmes alimentaires, ensembles d'activités coordonnées concernant l'acquisition (cueillette, chasse), la production (agriculture, élevage), la transformation (cuisine, industrie agro-alimentaire), la distribution, etc.
Ces systèmes ont beaucoup changé au fil de l'histoire et sont aujourd'hui très divers à la surface de la planète. La culture, la technique, la science et les aspirations des hommes déterminent des systèmes différents.
Musée vivant
tourné vers le présent et l'avenir, car les façons de manger de demain s'inventent aujourd'hui.
Musée de société
car l'alimentation et l'agriculture sont le support d'enjeux sociaux et techniques, dont le plus important est le combat inachevé contre la faim.
Centre de culture scientifique
car la science est aujourd'hui, parmi les moteurs du changement, un des plus importants et peut-être le moins compris.
Une culture partagée
car la culture et le souci de l'avenir appartiennent à chacun.
" Paysans et paysages du monde ", l'exposition permanente regroupant les trois premières sections d'Agropolis-Museum (La Fresque historique de l'alimentation et de l'agriculture, Agriculteurs et agricultures du monde et Paysages agraires du monde) est ouverte au public depuis le 29 septembre 1994. Elle est le résultat d'un long processus d'élaboration.
Cohérente, cette exposition n'est pourtant qu'une partie d'un projet plus vaste qui va se développer dans les prochaines années.
Les grandes lignes en ont été dessinées dès 1990 par le professeur Louis Malassis, alors président d'Agropolis. La réflexion et l'échange avec plusieurs collègues lui ont permis de proposer un "schéma directeur " d'Agropolis-Museum, qui a été largement diffusé. Amendé, ce projet a été approuvé par le Conseil scientifique et culturel et le Conseil d'administration à la fin de l'année 1992. Selon ce schéma, le musée comprend trois espaces principaux : l'espace d'orientation, l'espace thématique et l'espace prospectif.
En 1992 a commencé la conception détaillée des trois premières sections de l'exposition d'orientation : La Fresque historique de l'alimentation et de l'agriculture, Agriculteurs et agricultures du monde et Paysages agraires du monde. De nombreuses réunions de concertation ont permis de définir la structuration de chaque section : par exemple le traitement de huit agricultures, avec chacune un " paysan " bien individualisé, dans la section Agriculteurs et agricultures du monde.
Le travail de conception a été alors réparti entre des scientifiques spécialisés, chacun (parfois plusieurs) responsables d'un " module ".
Mais les scientifiques, et c'est bien normal, n'ont pas toutes les compétences pour communiquer avec le grand public. Il fallait aussi définir une façon d'utiliser au mieux l'espace du bâtiment ; Agropolis-Museum a donc organisé la collaboration entre les scientifiques et une équipe d'architectes-scénographes, celle de Jean-Pierre Duval (Anne-José Hilaire et Pierre Jaubert de Beaujeu). A cette collaboration s'est ajoutée celle d'un chef de projet (Hélène Dubois) et d'une documentaliste d'exposition (Nathalie Rosenblum), puis celle de nombreuses entreprises spécialisées. Dans l'ensemble du processus, Agropolis-Museum a été conseillé par un conservateur, Gérard Collin, et un conseiller scientifique, François Labouesse.
Au total, plus d'une centaine de personnes ont collaboré de façon importante à ce projet, parmi lesquelles une cinquantaine de scientifiques, qui n'ont ménagé ni leur temps, ni leur peine.
Nous souhaitons que le résultat prouve aujourd'hui que de la science à la culture, le chemin est ardu, mais le passage possible.