Site officiel du Cirque Pinder.
Notre histoire se passe en Angleterre pendant l'hiver 1853/1854
William Pinder, propriétaire exploitant d'un théâtre ambulant, au hasard de sa tournée, fait l'acquisition de la voilure usagée d'un navire de guerre ! Celui-ci en réfection, est ancré dans le port d'Hartepool ville où notre voyageur a installé ses tréteaux. Il fait rapidement assembler et coudre les morceaux et, aidé de son épouse Rebecca Todd et de son frère Georges Pinder, poteaux et planches sont sciés pour ériger enfin un cirque à un mât central, un parapluie de trente mètres de diamètre qui allait devenir le futur cirque...Pinder.
Le navire d'ou proviennent les voiles s'appelle "Le Britania", ce printemps 1854 voit donc le départ d'un nouveau chapiteau : le Cirque Britania. Une concurence importante conduit notre cirque à s'expatrier en Hollande au printemps 1868 sous l'enseigne de Cirque Britania et c'est en septembre qu'il foule pour la première fois le sol Français, pour se rembarquer quelques semaines plus tard pour l'Angleterre. 1869 connaît une tournée dans la grande Albion et en fin de saison, le retour vers la France. L'habitude est prise, et les allers et retour entre la France et l'Angleterre annoncent les prémices d'une implantation définitive. William convoitant une retraite bien méritée, c'est Arthur un de ses enfants, qui reprend le flambeau et plutôt que de traverser périodiquement le Channel, ce dernier s'installe définitivement en France en 1904.
L'établissement prend désormais le nom de Cirque Pinder Frères puis de Grand Cirque Hippodrome Pinder. La première guerre mondiale contraint à l'arrêt et le matériel est réquisitionné pour les besoins de l'armée. Passée cette période douloureuse, remonter le cirque devient une entreprise délicate. De nouveaux établissement apparaissent sur le marché ( Zoo-Circus d'Alfred Court ou Cirque Ancilloti ) et la motorisation des convois aux dépens de l'usage des chevaux toujours cher au Pinder, a raison de notre cirque. Arthur, cheville ouvrière de l'entreprise, décède en 1924. Sa veuve et ses fils, malgré tous leurs efforts, ne peuvent éviter la faillite et l'établissement est mis en vente le 16 juillet 1928 à Montauban.
Des spectacles de qualité et des parades impressionnantes sont les éléments indispensables pour asseoir une bonne réputation. Les villes de moyennes importances visitées à travers l'Hexagone tout au long de l'année entretiennent cette image. C'est de ce patrimoine inestimable que Charles Spiessert, avisé, méthodique et organisé, fut un gestionnaire remarquable. Passionné par le matériel autotracté, il dota le Cirque Hippodrome Pinder d'un parc automobile extraordinaire et l'établissement devint un modèle du genre, par son luxe et son modernisme. Véhicules à pneus gonflables au lieu des roues à bandages, camions Berliet et Renault dernier cri, superbes caravanes semi-remorques pour l'habitation. Les spectacles furent d'exellente qualité, avec de grands numéros, des cavalcades et des défilés impressionnants.
La seconde Guerre Mondiale interrompit une nouvelle fois les activités du Cirque PINDER qui remisa toutes ses installations dans ses quartiers d'hiver près de Tours, pendant les années d'occupation.
En 1946, Charles Spiessert relançait son cirque sur les routes avec encore plus de brio et de faste; Il réssucite le "tour des villes" tradition chère aux cirques d'autrefois et aux grands établissements américains, avec des chars carrossés en lion, en sirène de légende, en dragon. Il y eut même une réplique exacte du carosse de la reine Elisabeth II d'Angleterre lors de son couronnement.
Aujourd'hui, fidèle à l'esprit de ses fondateurs, le Cirque PINDER a reconstitué les célébres chars pour animer ses cavalcades dans la tradition de Pinder.
Dans les années 60, Charles Spiessert associa au cirque des vedettes du music-hall, du sport et des jeux radiophoniques et l'établissement devint PINDER-O.R.T.F. Cette formule composite (on dirait créative aujourd'hui), laissa néanmoins la place à de grands numéros de cirque.
Charles Spiessert mourut en 1971, laissant le cirque à ses trois fils. Privée du concours publicitaire de l'O.R.T.F. l'entreprise vit s'aggraver ses difficultés financières en fin 1971 l'établissement fut racheté par le comédien Jean Richard et devint, dès la tournée 1972, le cirque Pinder Jean Richard.
Les spectacles, composés de numéros de valeur, étaient d'une excellente qualité. Il n'en fut pas de même, malheureusement, de la gestion administrative et financière et en 1978 un grave échec affecta l'entreprise.
Cind ans plus tard, en 1983, la société fondée par Jean Richard déposait le bilan et la totalité des actifs était rachetée par Gilbert Edelstein, ex. collaborateur de Jean richard, gestionnaire et spécialiste du management publicitaire au cirque. Le Cirque Pinder est aujourd'hui une entreprise performante. Secondé par sa femme Andrée et entouré d'une équipe jeune et compétente, Gilbert Edelstein a réussi à conquérir les parts les plus importantes du marché du cirque en France. Pinder est aujourd'hui une marque dont les produits dérivés se vendent dans les supermarchés.
Un parc d'attraction baptisé PINDERLAND verra le jour en Seine-et-Marne. Cette formidable aventure, Gilbert Edelstein la partage avec ses enfants. Sophie assure la Direction Artistique du cirque. Son frère Frédéric est aujourd'hui l'un des plus grands dompteurs de sa génération. Avec Sandra son épouse, qui présente la cavalerie, ils ont deux beaux enfants qui déjà représentent la troisième génération de cette nouvelle dynastie du CIRQUE PINDER qui à fêté ses 150 ans.
Source: CirquePinder.com