Au début de leur activité, Alban Lanore et Nanou Grimault trouvaient leur matière première en forêt d'Ile de France. Mais en 1998, un voyage au Gabon change leur vie, autant du point de vue artistique qu'éthique. En effet, stupéfaits par la beauté et la richesse des forêts gabonaises dont les arbres peuvent atteindre une hauteur de 60 mètres, ils rentrent en France et commencent à travailler le bois différemment, en laissant une place encore plus grande à la nature. Ainsi, ils ne coupent jamais le bois, mais s'en tiennent au ramassage afin de respecter l'intégrité totale du travail de la nature, et du temps. Ils se déplacent régulièrement dans la forêt amazonienne et se fournissent directement dans la forêt ou sur des concessions forestières dont ils récupèrent les rebuts.

Autre moment phare de leur vie, la rencontre en 2000 avec l'artiste brésilien Frans Krajcberg, qui vit à Paris depuis 45 ans dans une discrétion presque scandaleuse, puisque, selon Alban Lanore et les admirateurs de Krajcberg, ce dernier est non seulement un artiste majeur, mais un homme exceptionnel qui mène depuis toujours un combat sans repos pour protéger la forêt au Brésil. Éthique et artistique, un mélange d'engagements qui définit profondément leur travail et leur vie.