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Marjane Satrapi de Persepolis

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Marjane Satrapi de Persepolis
Bienvenue sur le site non officiel que j'ai dédié à Marjane Satrapi et son oeuvre : "Persepolis, Fleur de Jasmin" (version 2.0).
Entre sa naissance en Iran en 1968 et son succès actuel comme auteur de bande dessinée en France, Marjane Satrapi a fait du chemin. Et c'est justement en le racontant, ce chemin, qu'elle va trouver sa voie...

Fille unique d'un couple de bourgeois de Téhéran, ouverts et cultivés, elle grandit avec, en toile de fond, la guerre contre l'Irak, les règles imposées par les mollahs, et les amis emprisonnés. A quatorze ans, ses parents l'envoient étudier en Autriche, où elle découvre, en accéléré, l'exil, le racisme, la drogue et le punk, avant d'obtenir son bac et de rentrer au pays, forte de ses expériences. Marjane s'inscrit aux Beaux-Arts de Téhéran. Les règles sont strictes : les cours de nu sont interdits et les modèles posent voilés. Excédée, Marjane repart, cette fois pour la France.

Après Art Déco à Strasbourg, elle arrive à Paris et trouve, presqu'aussitôt, une place à l'Atelier des Vosges, vivier de jeunes talents de la "nouvelle " BD française. Elle s'oriente d'abord vers le livre pour enfants, mais essuie refus sur refus auprès des maisons d'édition, ce qui lui laisse le loisir de s'essayer à la BD. Marjane, encouragée par ses voisins de bureau comme Joann Sfar ou Christophe Blain, décide alors de raconter sa vie, et son pays. Résultat : sa première BD, "Persépolis" (Ed. L'Association), est le best-seller de sa maison d'édition.

Aujourd'hui, Marjane a tranquillement imprimé sa patte persane dans le milieu fermé de la bande dessinée, mais n'oublie pas le reste pour autant. Dorénavant indésirable en Iran, elle affirme : "Si je ne m'occupe pas de politique, la politique s'occupe de moi". Marjane Satrapi milite donc à sa manière, en dessinant, ou au sein de la Ligue Internationale des Droits de l'Homme, dont elle est devenue l'une des marraines.
Source: franceinfo


La vocation, les débuts

"La bd n’était pas ma vocation initiale, ni même l’illustration. J’ai toujours dessiné. J’étais graphiste au départ. J’ai fait les Beaux-Arts de Téhéran et obtenu une maîtrise de communication visuelle, ce qui voulait dire que j’avais fait un peu de tout, de l’illustration, du graphisme. Mon sujet de maîtrise portait sur la création d’un parc d’attraction sur les héros de la mythologie persane. Or parmi ces héros, il y avait en fait beaucoup d’héroïnes à cheval… ce qui ne correspondait pas à la situation de mon pays puisqu’une femme en tchador sur un cheval, ça ne fait pas très héroïne. Et puis c’était de la mythologie persane, sans aspect religieux alors ça ne pouvait pas marcher. J’ai eu ma maîtrise quand même. Mais pour moi c’était un vrai projet, j’avais même constitué une maquette d’architecte ! On peut toujours rêver, peut-être qu’un jour je le ferai quand même !

Puis je suis venue en France pour devenir graphiste et je suis entrée aux Arts Décos de Strasbourg. Je pensais faire de grandes affiches avec des aplats, des prospectus faits à la main… J’avais une vision très manuelle et artisanale de la chose qui correspondait à ce que j’avais appris en Iran et qui était issu des années 1960/70, très inspiré de l’école polonaise de l’affiche. Ce décalage était normal vu qu’après les années 1970 l’Iran s’est fermé aux influences extérieures. Or à partir des années 80 le graphisme a beaucoup évolué en Europe et ce que me présentaient les profs, la mise en page sur ordinateur, ne m’intéressait pas du tout. Je me suis retrouvée très frustrée et j’ai compris que ce n’était vraiment pas mon truc.

Ce sont mes profs qui m’ont conseillé de faire de l’illustration vu que chaque fois qu’ils me donnaient un sujet, je me mettais à dessiner. Un peu plus tard, je suis venue à Paris.

David B. qui est très intéressé par l’histoire de l’Iran et avec qui j’ai beaucoup discuté de ces choses-là, m’a dit un jour : " tu devrais en faire une BD ". Il m’a beaucoup aidé dans cette entreprise.

Avant de rencontrer David, j’avais un style personnel. Mais il faut que je vous dise que le premier album qui m’ait vraiment donné envie de faire de la bande dessinée, c’était L’Ascension du haut mal. Je me suis dit que s’il fallait faire de la bd, franchement c’était de la bd de ce genre. C’est vrai que j’ai une similitude de trait avec lui. Mais je ne peux que me sentir flattée qu’on compare mon travail avec celui de David, parce que je trouve qu’il dessine comme un Dieu alors que je ne considère pas que, moi, je dessine très bien."
Source: bdselection.com, interview par Vincent en 2002




source ubcfumettiMarjane Satrapi dans son studio

"En fait, mon travail le plus important pour Persepolis, ce n’est pas de dessiner : j’ai un dessin minimaliste, même si je travaille beaucoup les expressions. Je ne dessine pas beaucoup de décors, je ne travaille pas les cadrages, je trouve d’ailleurs que ce n’est pas nécessaire pour ce que je raconte. Et je suis paresseuse, je n’ai pas envie d’en faire plus. Non, l’essentiel de mon boulot, c’est de me souvenir comment je ressentais les choses quand j’avais six, dix ou treize ans. Parce que je trouve beaucoup plus intéressant que le livre évolue avec mes sensations d’alors plutôt que de faire semblant en tant que femme de 31 ans.

Je fais un important travail de mémoire, j’écris beaucoup et j’enlève tout ce qui n’est pas essentiel. Les encrages après ne me prennent pas beaucoup de temps. Si j’ai besoin d’un an pour qu’un bouquin sorte, c’est à cause de ce travail de mémoire."
Source: bdselection.com, interview par Vincent en 2002



Le noir & blanc

"Dans la bande dessinée, contrairement à l’illustration, les dessins font partie de l’écriture. Ils ne viennent pas accompagner un texte déjà existant, les deux fonctionnent ensemble. A ma connaissance c’est le seul médium qui marche comme ça. Et si vous ajoutez de la couleur, des décors ou autres, ce sont des codes supplémentaires qui changent le rythme de lecture du livre. Voilà donc une première raison pour laquelle je choisis le noir et blanc : parce que mes histoires sont souvent très bavardes, et si le dessin est lui aussi très bavard, cela peut devenir excessif. J’essaie d’obtenir une harmonie, je mise sur l’expression et préfère zapper le reste, les choses vraiment secondaires.

Et puis j’adore l’esthétique du noir et blanc dans tous les domaines, films ou photos par exemple. Pour moi, les meilleures Å“uvres du monde sont les gravures sur bois de Félix Vallotton. Je ne prétends pas du tout faire la même chose que lui, mais c’est une sorte d’idéal vers lequel je veux tendre. Enfin, avec un dessin en noir et blanc vous n’avez aucune possibilité de bluffer. J’ai fait beaucoup de dessins pour la presse, pas en France mais ailleurs, et des compositions parfois très moches en noir et blanc tenaient grâce à la couleur. Ce qui ne veut pas dire que toutes les bandes dessinées en couleur trichent, loin de moi ce genre de pensée, mais avec le noir et blanc la problématique se pose autrement. Vous ne pouvez pas compter sur la couleur pour tenir la composition. Je trouve que c’est un défi un peu plus difficile et ça me plaît."
Source: interview de cuverville.com, juillet 2005


Une perse en France

" A chaque fois que je vais en Iran, je suis chauviniste française alors qu’en France je suis nationaliste iranienne. Je suis un peu les deux, franchement. Je suis venue en France où j’ai eu la chance de tomber sur des gens qui m’ont accueillie à bras ouverts, qui ont toujours été très curieux, très intéressés. Mes meilleurs amis maintenant sont en France et ça fait sept ans que je construis des choses avec eux… Donc la France, c’est mon pays, je suis concerné par tout ce qui s’y passe.

Je suis Iranienne. Peut-être un jour aurais-je la double nationalité. Mais il y a des choses qu’on ne change pas, ma couleur de peau ne changera pas, je resterai très brune. Et il y a des choses en Iran que je n’aurai jamais en France. Je suis vraiment entre les deux. Je suis restée quatre ans en Autriche et je n’ai jamais senti que c’était mon pays."

Il n’y a plus que mes parents en Iran. La plupart de la famille de ma mère se trouve aux Etats Unis et celle de mon père en Russie. Les communistes contre les impérialistes.

Avant l’âge de trente ans, quand on n’a pas vraiment construit grand chose, c’est très facile de partir. Quand tous ces événements sont arrivés mon père était déjà ingénieur depuis des années en Iran, il avait sa position. Et il est toujours parti du principe que, quand il n’y aura plus de guerre, il faudra qu’il y ait des gens pour reconstruire le pays, qu’on doit quand même des choses à son pays. Moi j’étais trop jeune et donc je devais partir mais lui non. Et puis il y a aussi une question de crise d’identité : chez vous, vous êtes quelqu’un mais si vous allez ailleurs, vous devenez personne. Et quand vous avez déjà un statut, c’est très difficile de recommencer à zéro. Moi je n’avais rien commencé en Iran donc je pouvais partir de zéro. Ils sont restés en Iran, ils y travaillent, ils adorent leur pays et ils sont contents de voir que les choses évoluent dans leur pays.

Je suis allée régulièrement en Iran jusqu’à l’an 2000. Maintenant j’ai beaucoup de travail et je préfère que ce soit eux qui viennent en France pour qu’ils profitent des petits plaisirs de tous les jours qu’ils ne peuvent pas avoir là-bas. Ma mère peut par exemple se balader sans avoir son foulard sur la tête. Moi, je connais déjà l’Iran j’y ai vécu quand même dix-neuf ans. Et le jour où je voudrai rentrer, je pense que je le pourrai. Et puis les choses évoluent là-bas. Les gens ont une grande conscience politique, la jeunesse veut que les choses bougent et je pense que ça continuera d’évoluer. Et j’en veux pour preuve la position adoptée par l’Iran face aux derniers événements qui ont marqué l’actualité. On voit que ce n’est plus une position très intégriste, très fondamentaliste. Ca a beaucoup changé et ça laisse beaucoup d'espoir."
Source: bdselection.com, interview par Vincent en 2002


"Je suis de nature très fidèle. L’Association m’a fait entièrement confiance, ils ont une façon de voir les choses qui correspond exactement à la mienne. C’est vrai aussi qu’il faut vendre… Mais ils ne vont jamais me dire : " Il faut que tu fasses 46 pages ou 54 pages à cause du prix du papier ". Je peux faire le nombre de pages que je veux. Ils s’en foutent de perdre un peu d’argent là-dessus, ils ne vont pas calculer au centime prêt pour faire le maximum de bénéfices. Donc je trouve déjà ça super. En plus je trouve leurs bouquins graphiquement super beaux. Mes livres se vendent bien donc je gagne bien ma vie avec. Les gens qui travaillent là sont tous mes amis, je m’entends super bien avec eux. Et même à Angoulême, on n’a pas de séance de dédicace imposée, on n’est obligé à rien, on les fait si on a envie. Cette liberté, quelle autre maison d’édition me l’accorderait ? Alors tant que L’Asso existe, tant qu’ils veulent bien de mes projets, j’y reste. Comme les choses se présentent, L’association sera là très longtemps et je serai avec eux aussi longtemps."
Source: bdselection.com, interview par Vincent en 2002

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